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DE LA SAONE. 291 e Nous avons vu précédemment (page 234 de ce 3 volume de la Bévue du Lyonnais ) qu'en 1849 le tonnage total de la Saône a été de 709,134 tonnes, dont 30,835 tonnes de bois, et que sur ces quantités le transport par les bateaux à vapeur a été de 179,030 tonnes. La Saône n'est plus navigable au-delà des limites du dépar-^ tement de la Haute-Saône. C'est Jonvelle, à 30 kilomètres au- dessus de Port-sur-Saône, qu'on considère comme le point culminant de la navigation. Les travaux d'amélioration de la rivière ne remontent pas au delà de Port-sur-Saône ou même de Puy-sur-Saône où existe la dernière dérivation à ciel ouvert. Au mois d'octobre 1850, M. Moreau, ingénieur en chef du service spécial de la Saône, me faisait l'honneur de m'écrire ce qui suit : « J'ai le projet, si les finances de l'état peuvent se remonter, si nos calamités publiques disparaissent définitivement et enfin si je suis encore de ce monde, de pousser de toutes les forces de mon âme et de ma conviction à l'exécution d'un canal latéral entre Port-sur-Saône, Jussey, Monthureux, Darney, Mirecourtet Nancy, distance de 110 à 115 kilomètres, aboutissant ainsi au canal de la Marne au Rhin, de Paris à Strasbourg. Ce serait, avec notre Saône de Port-sur-Saône, à Gray et à Lyon, puis le Rhône entre Lyon et la mer, la plus admirable voie navigable au monde. » CHAPITRE II. Dépenses du trésor public pour les travaux de perfectionnement de la Saône, du i e r janvier i835 au i e r janvier I 8 5 I . Les dépenses totales des travaux extraordinaires exécutés, par le gouvernement, pour le service spécial de la Saône, du 1 er janvier 1835 au 1 er janvier 1851, s'élèvent à 20,607,897 de fr. 50 c , savoir: