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                                DE LA SAONE.                                277
 viguant sur la Saône qui, avec les deux autres voitures d'eau,
 dites Diligences, transportaient à peine 60 personnes par jour.—
 En 1851, l'on compte sur cette rivière 17 bateaux à vapeur trans-
 portant, par jour, en moyenne, plus de douze cents voyageurs.


                             CHAPITRE IV.

 De la navigation de la Saône au XVIII e siècle, pour les voyageurs el pour les
                                 marchandises.


    Après avoir fait connaître les progrès de la navigation sur la
Saône, depuis l'introductioa des bateaux à vapeur sur cette
 rivière, il n'est pas sans intérêt de rechercher quel était l'état de
cette navigation au siècle dernier. Rien de plus frappant que ce
rapprochement, sous l'influence duquel se pressent mille ré-
flexions qui ne sauraient trouver place dans ce travail, simple
nomenclature de faits que nous nous bornons à constater. C'est
aux Almanachs souvent trop dédaignés que nous demanderons
nos renseignements.
   L'Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon
a pris naissance en 1711. Ce n'est qu'en 1742 seulement que,
pour la première fois, il a relaté ce qui concernait les Coches et
les Messageries de Lyon à Paris, et voici textuellement ce que
nous lisons à cet égard, dans l'Almanach de l'année 1742:

Bureau ginéral des coches, carrosses, diligences el Messageries de Lyon à
  Paris, Bourgogne, Champagne, Franche-Comté, Bourbonnais et Auvergne,
  roule el retour, sur te quai Neufville.

   « Les coches par eau pour Paris, Bourgogne et Route partent régulière-
ment deux fois par semaine, les lundis et jeudis, et sans aucune interruption,
et arrivent à Lyon les lundis et vendredis ; ces voitures ne sont que pour les
marchandises et équipages. Cependant, pour la commodité du public, il y a
toujours une chambre pour les voyageurs pour Paris et une autre pour ceux
qui veulent aller aux endroits qui sont sur la route ; ces voitures n'employent
que DEUX JOURS ET DEMI pour monter à Chàlon, et DEUX JOURS pour
descendre, DIX JOURS en été pour se rendre à Paris et QUATORZE en hiver: