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MONUMENT DU PONT DU CHANGE (i).
Vers le milieu du XVIIe siècle, Lyon fut affligé d'une peste
terrible, qui moissonna un grand nombre de ses citoyens et qui
ne cessa qu'en 1643. Les magistrats, redoutant de nouveaux
malheurs, conçurent le projet de mettre la ville sous la protec-
tion de la Vierge ; le 12 mars, ils prirent un arrêté suivant le-
quel ils devaient lui élever deux monuments, l'un sur la terrasse
du Change, l'autre au milieu du pont de Saône. Ils allèrent Ã
Fourvière, le 8 septembre, jurer foi et hommage à Notre-Dame(2).
C'est par suite de ce vœu que fut élevé le petit oratoire du pont
du Change ; ses dimensions, sa forme se trouvent déterminées
dans le procès-verbal de la séance de délibération. Cependant il
(i) C'est, grâce à l'obligeante communication qui nous est faite par l'édi-
teur, que nous pouvons donner à nos abonnés une des intéressantes planches
qui figurent dans la 6 e livraison des Recherche! sur Varchitecture, la sculpture,
la menuiserie, la ferronnerie, etc., dans les maisons du moyen-âge et de la re-
naissance ù Lyon, publication dont le succès va grandissant à chacun des nu-
méros, et qui mérite, à plus d'un titre, les sympathies des artistes et l'intérêt
de nos compatriotes. La chapelle du pont du Change, transformée aujourd'hui
en fontaine, à la montée du Chemin-Neuf, est, pour nous, Lyonnais, un monu-
ment historique, et il trouve sa place naturelle dans nos archives. Merci donc
tout à la fois au dessinateur, M. Chenavard, et à l'éditeur, M.Martin.
(Note du directeur Léon Boitel).
(2) Archives de la Ville.