page suivante »
138 FORVM SEGVSIAVORVM. (ara Dianaa), d'abord parce que rien ne le démontre, en second lieu parce que Diane avait ses temples sur les montagnes (1). Je refuse encore à Boën l'origine que quelques auteurs veulent lui attribuer en la faisant appe- ler par César, civitas infirmis et exigua. J'ai feuilleté les mémoires de César je n'ai jamais pu y rencontrer ces trois mots; et les eussé-je trouvés je ne les appliquerai pas à Boën, car jamais César n'a mis les pieds dans le Forez. L'étymologie de Boën n'est pas Bopa, mais'Bovi- num, comme on lit dans le cartulaire de Savigny. Qu'il me soit permis, en passant, de faire justice de la préten- due bataille livrée par César à Vercingétorix, près de Magneux, et renouvelée entre Roanne et Saint-Maon- le-Châtel. Ce sont des faits qui n'ont existé que dans l'imagination de quelque antiquaire romanesque à qui il a plu de compléter l'histoire de la guerre des Gaules. Mais de toutes les routes que j'ai signalées, n'y en avait - il aucune qui se dirigea vers les Eduens ? Il est impossible de ne pas admettre une voie de communica- tion directe entre les Ségusiaves et les Eduens qui vivaient pour ainsi dire d'une vie commune. Je pense que la route qui conduisait à Autun (Bibracte) était le prolongement de celle de Feurs à Roanne. Elle arrivait à Autun par le Charrolais, la vallée de l'Arroux et la porte Saint-Andéol (2) : Elle passait à Cbarlieu où elle est indiquée par un cippe que l'autorité municipale laisse exposé, sur la place publique, aux injures du temps et [1) Callimaque Bimn. (2) M.. 228.