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426 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE en 1834, il obtint, trois anî après, à la presque unanimité du jury, le premier grand prix de Rome, pour son œuvre Socrale buvant la ciguë. Pendant le temps qu'il passe à la villa Médicis, ses envois sont appréciés : c'est, pour la première année, un Phocion, copie de celui du musée du Vatican; pour la deuxième un Amour fidèle qui fut fort remarqué à Rome dans une exposition, mais qui, mal emballé, arriva brisé à Paris; enfin, pour la uoisième année, un David tenant sa fronde, accompagné d'un ravissant buste de la Modestie. Les loisirs de l'artiste étaient occupés à des travaux particuliers qui lui aidaient à vivre : tels les bustes de l'abbé Gerbet, celui du P. Lncordaire, celui de la princesse de Beauvau dont, par un tour de force, il exécuta le modelé en deux séances de deux heures chacune, enfin le Baptême des premiers chrétiens destiné à orner la prison Mamertine. De retour à Paris, Bonnassieux après avoir refusé un professorat à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, vit les com- mandes affluer dans le modeste atelier qu'il s'était cons- titué. En 1844 une somme de 12.000 francs lui est alloué, par le Ministère, pour une statue de Jeanne Hachette à placer dans le jardin du Luxembourg, et la ville de Lyon lui com- mande le buste de son ancien maire, M. Terme. Deux ans après il exécute le Baptême du Christ qui décore la place Saint-Jean à Lyon, groupe inspiré de l'Ecole Florentine. Dès lors il se lancera plus spécialement dans la statuaire religieuse. En 1848, il achève la Vierge de Feurs de deux mètres de haut en marbre d'Italie, et la Vierge d'Ainay sur laquelle il s'exprime ainsi : « Cette statue, un peu large et puissante comme l'architecture qui l'abrite, esta peu près enfouie dans la vieille église d'Ainay. Pendant que j'y