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418 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE A la fin, l'adhésion, plus ou moins intéressée, de la haute noblesse changea la nature de la lutte. » On ne saurait mieux apprécier la conduite du baron des Adrets et de Lesdiguières. III. — Les inventaires anciens sont toujours de précieux documents. M. Giraud vie.'.t d'en donner une nouvelle preuve par la publication de l'inventaire des meubles et outils d'Etienne Dumas, fourbisseur de Lyon, mort en 1555. Cette pièce est d'autant plus intéressante qu'elle fut écrite sous la dictée, non d'un tabellion quelconque, comme cela se pratiquait habituellement, mais bien de gens du métier qui, par conséquent, savaient appliquer aux objets leurs termes spéciaux. Le mobilier proprement dit n'était point abondant : une table de noyer, six chaises, deux lits, un dressoir à vaisselle et quelque peu de linge. Le fourbisseur avait laissé en outre une épée dorée, une argentée, vingt-cinq autres plus ordinaires, onze rapières de rebut et bon nombre "d'outils. Ce qui ajoute beaucoup au mérite de la publication ce sont les notes perpétuelles dont M. Giraud orne le texte; il n'est pas d'expression, si spéciale ou si insolite soit-elle, qu'il n'ait expliquée ou illustrée. Il donne, en outre, dans deux appendices, des renseignements biographiques inté- ressants sur Benoit du Troncy, le notaire lyonnais qui dressa l'inventaire, et une note sur l'usage de la pierre sanguine pour dorer les métaux. IV. — L'inventaire qui vient d'être signalé est le premier fascicule d'une série de documents se rapportant à l'histoire de l'armement pendant le Moyen Age et la Renaissance. Dans un deuxième M. Giraud aborde un problème à la