page suivante »
' EN FRANC-LYONNAIS 343 nécessaires pour la suppression du monastère," la cause de la non-union avec les religieuses de Blyes aurait été le manque de certaines formalités et le Parlement aurait pro- noncé la nullité de l'acte d'union ( i ) . Que momentanément il y ait eu émigration des reli- gieuses de la Bruyère à Lyon, on en a la preuve dans le compte rendu de la visite pastorale faite à Saint-Barnard, à la date du 21 septembre 1654 (2). Il y est déclaré que le monastère est inhabité, l'église désertée et sans service ; d'un autre côté, dom Etiennot parlant du priorat d'Antoi- nette Verjus dit (3) qu'il a commencé en MDCXLIII, et qu'en MDCLIII le prieuré fut uni à celui de Blyes per aliquodtempus, pendant quelque temps. Que faut-il entendre par cette expression vague : Quelque temps ? Il ne peut être question que d'un intervalle très court, puisque Aubret membre du parlement de Trévoux et habitant cette ville, a pu dire que le projet de transfert n'avait jamais eu d'exé- cution. En 1672 (4), Antoinette de Verjus était rentrée à la Bruyère et cédait sa charge de prieure à sa nièce, Madeleine Pelleterat. La visite du monastère, du 11 décembre 1686 est faite au lieu de la Bruyère, en Franc-Lyonnais; en rapprochant les expressions dont s'est servi Louis Aubret ce projet resté sans exécution, de celles du promoteur de l'Arche- vêque de Lyon, projet d'union déclaré nul par arrêt du Parle- ment, on pourrait conclure que l'émigration a duré à peine cinq ou six ans. On voit ce qu'il faut penser du bâtiment fort spacieux flanqué de trois pavillons construit par les (x) Archives de Mongré. (2) Archives de Lyon, visites pastorales, f. 56. (3) Loc. cit., p. 269-272. (4) Ibidem.