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                LE
3 34                 PRIEURÉ DE LA BRUYERE

deux points principaux. Nous reproduirons en les discu-
tant les diverses opinions émises sur cette origine, et nous
présenterons ensuite les raisons qui nous en ont fait adopter
une toute différente.
   Les quelques renseignements que nous possédons sur ce
monastère et de beaucoup les plus importants, nous les
devons à un religieux bénédictin, dom Estiennot ou
Etiennot de la Serre. Ce religieux, né en 1639, à Varennes,
dans le diocèse d'Autun, est mort à Rome, en 1699.
Jusqu'à son départ pour Rome, sur l'ordre de ses supé-
rieurs, il consacra la plus grande partie de sa vie à visiteren
France les monastères d'hommes et de femmes suivant la
règle de saint Benoît, pour extraire des archives de ces
différentes maisons tous les documents intéressant la famille
bénédictine.
   La Bibliothèque nationale possède quarante-cinq volumes
in-folio, manuscrits, résultat de ces pérégrinations à travers
la France. La part faite dans ces manuscrits au monastère de
la Bruyère est en rapport avec son peu d'importance. C'est
dans le cartulaire de l'abbaye d'Ambronay que doniEtiennot
a puisé les renseignements qu'il nous donne. D'après un
passage de ses notes, ce serait en 1678 qu'il aurait compulsé
les archives du monastère. Il dit, en effet, que la prieure
Antoinette de Noyon, après avoir résigné sa charge entre
les mains de sa nièce-, Madeleine Pelleterat, vivait encore en
 1678 anno quo bac scribo. Ayant laissé deux textes différents,
il a donné aussi deux fondateurs différents, mais il a soin
d'ajouter que ce ne sont là que des traditions. D'après lui,
l'une de ces traditions attribuerait aux seigneurs, princes de
Beaujeu,la fondation du monastère, et l'autre aux seigneurs
de la maison de Villars. Que faut-il penser de ces traditions ?
Nous croyons qu'elles ne reposent sur aucun fondement