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322              FÉODALITÉ ET VASSALITÉ

: C'est ce qui advint; néanmoins le caractère primitif de la
relation ne fut pas aboli. Chaque fois que la relation
changeait, il fallait que le lien social fut renoué. De là :
l'hommage, le serment de fidélité, l'investiture.
    A la mort d'un vassal, quoique l'hérédité des fiefs fût
établie, son fils était tenu de faire hommage du fief à son
suzerain. Il ne devenait véritablement possesseur qu'après
ce devoir rempli. Le vassal à genoux disait : « Je deviens
« votre homme, dès ce jour en avant, de vie et de mem-
« bres, et foy à vous porterai des tènements que je déclare
« tenir de vous. »
    Le serment defidélitésuivait l'hommage. Celui-ci à raison
de la terre, le serment pour engager sa foi. Le souverain
donnait alors l'investiture du fief en remettant au vassal
une motte de gazon, une poignée de terre ou tel autre
symbole. Le vassal devenait dès lors l'homme du seigneur.
    La société féodale ne se formait d'abord et ne se refor-
mait entre le suzerain et le vassal que moyennant un con-
sentement réciproque, conséquence du principe germain :
Choix volontaire du chef par les compagnons et des com-
pagnons par le chef.
    L'hommage pouvait être prêté par le* mineur, mais le
serment de fidélité ne pouvait l'être qu'à la majorité.
    Les obligations contractées par le vassal envers un suze-
rain étaient morales et matérielles. Devoir et services.
    L'obligation morale dicte les devoirs. La législation
féodale érige ces derniers en code, les ordonne, les com-
 mande, les place en tête des obligations qui découlent de
 la relation du seigneur et du vassal.
    L'obligation matérielle comporte plusieurs services :
    a) Le service militaire. Il est ici fixé à 60 jours, là à
 40 et varie suivant la nature et l'étendue des fiefs.