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248 ACTION DE LA FEODALITE de sa couronne et du clergé français dans leurs rapports avec la papauté. Enfin, dans ses domaines, il fit une quan- tité d'améliorations, toutes inspirées par une droiture par- faite et une sagesse éclairée. La royauté, en 1270, n'était pas absolue, mais, endroit, elle n'était pas limitée. Aucune institution ne lui faisait équilibre, aucun principe n'appliquait de bornes à l'autorité royale. En fait, elle était limitée et combattue. Cependant, les conquêtes incorporées mettaient le roi hors de pair. Il y avait là un germe de pouvoir absolu qui, jusqu'alors, ne s'était pas développé. Toutes les institutions commencent par le bien qu'elles ont à faire. La métamorphose de la royauté en despotisme, tel est le caractère du règne de Philippe le Bel (1281-13 14), despo- tisme judiciaire, législatif et en matière d'impôt. Philippe intervient en tout dans ses trois cent cinquante- quatre ordonnances. Il a la manie des règlements. A cela, deux causes : Le pouvoir est exercé soit par des juriscon- sultes, soit par des ecclésiastiques. Pour ceux-ci, aucun acte dans la vie n'est indifférent : la législation pénale devient une prescription théologique. Quant aux juriscon- sultes, leur subtilité est telle qu'ils épuisent les conséquences d'un principe admis. La plupart de ces actes émanent du roi seul sans qu'il y soit fait mention du consentement ou du conseil des barons. En législation, le roi s'isole et s'affranchit de l'auto- rité féodale. Les seuls actes où apparaissent les seigneurs et les dépu- tés de quelques villes sont relatifs à la paix et à la guerre, ainsi qu'aux affaires extérieures. C'est dans ce but que sont