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ÉVÈQUE DE LYON 227 article. Nous nous contenterons d'expliquer deux passages que le Père Théophile Raynaud n'a pas assez éclaircis dans son « Hagiologium Lugdunense ». Saint Eucher I er était moine à Lérins, il était contempo- rain de saint Honorât et de saint Hilaire qui se sont succédé sur le siège d'Arles, après avoir été tous deux moines de ce monastère qui venait d'être nouvellement fondé par saint Honorât, vers 410. Le Père Théophile Raynaud semble dire que saint Eucher n'était pas précisément moine, parce qu'il habitait dans une île voisine, mais qu'il vivait seulement dans leur intimité. A cela, je répondrai ceci : « Saint Eucher étant de race sénatoriale devait avoir de très grands biens; il est même probable que le monastère de Lérins fut fondé sur ses terres avant qu'il y fût moine. Il y fit élever ses deux fils Salonius etVéran. Pour surveiller leur éducation de plus près, il continua à habiter auprès d'eux dans l'île voisine de Sainte-Marguerite. Lorsque leur éducation fut achevée, ceux-ci ayant manifesté le désir d'y rester moines, leur père, qui devait être veuf, s'est fait reli- gieux avec eux et a dû agrandir les dotations de l'abbaye. Vers 435, saint Eucher fut promu sur le siège de Lyon. Par son influence autant que par leur science et leur sainteté, ses deux fils furent élus évêques; saint Salonius à Gênes ou Genève et saint Véran à Vence ou à Cavaillon. Peut-être Tévêque de Cavaillon de ce nom n'est-il pas le fils de saint Eucher, car les légendes du bréviaire de ce siège ne s'ac- cordent pas avec le nôtre et cependant la date de la fête serait la même. Ces. deux sièges de Cavaillon et de Vcnce étant supprimés, il a bien pu y avoir transposition de légende ou de date lors de la publication du nouveau bré- viaire d'Avignon ? Mais là n'est pas la difficulté pour saint Eucher, la question de saint Véran devant être traitée