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                     M. MOUGIN-RUSAND                    I5I

Mais, depuis 1865, elle fut dirigée par son fils aîné, M. Paul
Mougin-Rusand, qui vient de mourir.
    Placé ainsi depuis trente-deux ans à la tête d'une impri-
merie importante, M. Mougin-Rusand avait donné, depuis
longtemps, à sa maison, grâce à d'heureuses innovations,
un grand développement.
   Jaloux, à la fois, de soutenir la vieille renommée de ses
devanciers et de marcher de pair avec les grands typogra-
phes de France, il s'était attaché, par des efforts soutenus,
à rendre à l'imprimerie lyonnaise l'éclat et la réputation,
que lui avaient donnés les grands imprimeurs du xvie siècle.
    M. Mougin-Rusand avait compris que, pour atteindre ce
résultat, il lui fallait revenir, comme M. Louis Perrin, qui
devait mourir bientôt, aux procédés des anciens maîtres
et à l'emploi des caractères et des vignettes de cette
grande époque de l'art typographique.
    Ses premiers essais furent dignement encouragés par les
auteurs et les éditeurs de Lyon et d'autres villes, et, bien
que ses publications de luxe ne remontent qu'à 1872, la
liste serait longue des livres sortis de ses presses et dont le
mérite a été apprécié depuis longtemps par les bibliophiles.
En rappelant, d'une manière générale, les belles publica-
tions des bibliophiles languedociens, pour lesquels il a
imprimé notamment Y Histoire de la ville de Montpellier, de
Charles d'Aigrefeuille, et les Gouverneurs du Languedoc, de
P. Gariel, il nous suffira de citer ici les plus importantes de
ses publications lyonnaises : Le Carlulaire municipal de la
ville de Lyon, édité par M. Guigue, la Monographie de la cathé-
drale de Saint-Jean de Lyon, de M. Bégule, la Générale des-
cription de l'antique et célèbre cité de Lyon, de Nicolas de
Nicolay, le premier volume des Registres consulaires, TArmo-
riai du Forez, de Pierre Gras, et tant d'autres oeuvres d'une