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                        ANTOINE DU VERDIER                             127

avait acquis du prieur de Saïnt-Irénée, à la montée du
Gourguillon, la maison de Beauregard, bâtie quelques
années auparavant par Guillaume du Choul sur la place de
la vieille recluserie de la Magdeleine ( i ) . Cette maison,
d'un aspect monumental, flanquée de pavillons carrés à
toits aigus, et percée de fenêtres élégantes, existe toujours,
et appartient aujourd'hui à la Chambre des notaires de
Lyon, qui y a déposé ses archives et les anciennes minutes.
A l'entrée du jardin, Guillaume du Choul, grand amateur
d'antiquités, avait fait apporter une belle inscription romaine
gravée sur un cippe funéraire (2).
   C'est à Lyon, « en sa maison de Beauregard », que du
Verdier, encore accablé du coup dont il venait d'être brisé,
fit son premier testament, le 25 juin 1587. 11 y rappelle


   (1) Note communiquée par M. Félix Desvernay. Cf. du Verdier,
Div. Leçons, 1. VII, ch. xi ; Spon, Recherche des anliqu. de la ville de
Lyon, 1673, p. 46, et édit. de 1857, P- 5 1 > Péricaud, Notes et doc.
pour servir à l'hist. de Lyon sous le règne de Henri III, p. 35 ; Archives
du Rhône, série E (Titres de famille non classés, sous le mot
« Verdier »), etc.— La maison de Beauregard, vendue par Claude du
Verdier à Alexandre Orlandini, fut acquise ensuite (en 1637?) par les
religieuses du Verbe Incarné, qui l'occupèrent jusqu'à la Révolution.
   (2) Cette inscription a été très souvent reproduite et commentée.
Voy., outre du Verdier et Spon, loccit. : Cl. Guichard, Funérailles des
Romains, p. 112. — Gruter, Inscript, antiqua, p. DCLXXXII. —
Wilmanns, Exempta insc. latin., I, 7 2 . — Menestrier, Hist civ. e
consul, de Lyon, p. 56. — De Colonia, Hist. litlèr.de Lyon. I, 210. —
A. de Boissieu, Inscript, ant. de Lyon, -p. 486. — Comarmond, Des-
cripl. du musée lapid. de Lyon. p. 307 et pi. XVI. — Montfalcon,
Musée lapid. de Lyon, p. 20. — Allmer et Dissard, Musée de Lyon,
Inscr. antiques, III, 1 8 1 . — Cette inscription, offerte en 1843 à la ville
de Lyon par M. Raymond, est maintenant au musée lapidaire de Lyon,
arcade LUI, n° 265.