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124 BIBLIOGRAPHE
huict cens escus d'amende ; laquelle sera employée à la
nourriture des pauvres affligez de contagion détenuz es
hospitaulx Saint Laurens, Gadaigne et Dathanasy, distraicts
d'icelle somme cinquante escuz qui seront distribuez aux
personnes enfermées en leurs maisons comme suspectes de
contagion au quartier sainct Vincent où demeure led.
Duverdier. En payement de laquelle somme de huict cens
escuz sera led. du Verdier contrainct, nonobstant opposi-
tions ou appellations quelzconques et sans préjudice
d'icelles, comme pour faict de police, par saysie et vente de
ses biens tant meubles que immeubles, mesmes par empri-
sonnement de sa personne, et toutes autres voyes de justice
acostumées » ( r ) .
La sentence fut notifiée à du Verdier le i " décembre. Il
dit qu'il en appelait, protesta de tous ses dommages et
intérêts, déclara que les gens du bureau de la Santé étaient
juges et parties, qu'on avait acheté des témoins contre lui,
qu'un d'entre eux au moins n'avait rien déposé de ce qu'on
lui faisait dire dans l'information. Enfin il refusa de signer,
disant qu'il ne savait écrire !
Du Verdier n'était pas au bout de ses malheurs. Deux des
filles qui lui restaient moururent encore dans la maison des
Terreaux où il avait apporté la peste avec lui ; il dut cher-
cher un troisième logis. Le 19 décembre, il présenta une
requête à la Santé pour qu'il lui fût permis de quitter Lyon,
et de se retirer dans une de ses maisons du Forez ; mais le
bureau ordonna qu'il achèverait sa quarantaine, et lui
défendit de sortir auparavant de la ville. Le 20 décembre,
on lui délivra un certificat attestant que, depuis moins de
(1) Cette sentence est signée Castor, Broquin, Demonkonys, Girard,
Doilin, Meslier, Faure, Delachassaigue, commis du greffier.