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                           EN 1793         ""             rro'i
"emparés de l'Arsenal qui occupait l'emplacement des îlots
actuellement limités par les rues du Peyrat, du Plat et Mar^
tin, se concentrent sur la place Bellécour et choisissent
pour chef un nommé Madinier, maître apprêceur de drap.
•Vers cinq heures du soir, ils forment deux colonnes pour
marcher contre l'Hôtel de Ville, l'une par les quais du
Rhône, l'autre par les rues qui bordent la rive gauche delà
Saône. L'attaque de la première échoue contre une batterie
de canons que la Municipalité a'fait placer sur le quai de
Retz, du débouché du pont Morand et qui fait, dans les
rangs des Lyonnais marchant sur le quai en colonie pro-
                                                        ;
fonde, de nombreuses victimes.
    La seconde colonne est plus-heureuse. Après une lutte
opiniâtre, elle parvient, par la place des Carmes, jusqu'à la
place Ùes Terreaux, où i.qoo hommes qui n'ont jamais vu
le feu, se trouvent en présence de 1.800 soldats de traùpes
régulières. Mais le courage des Lyonnais supplée à tout. A
huit heures, ils sont maîtres du champ de bataille. La Muni-
cipalité et les défenseurs qui lui restent sont bloqués dans
l'Hôtel de Ville. Le lendemain, au jour, lés vainqueurs ne
trouvent plus de résistance. Ils pénètrent dans l'Hôtel de
Ville, où l'on raconte que leur chef, Madinier, fit son entrée
pair la grande porte, à cheval, le pistolet au poing, après
avoir escaladé les marches du'pérron. Les prisonniers rete-
nus dans les caves sont rendus à la liberté et remplacés par
Joseph Ghâlier, Bertrand et leurs acolytes. Le même jour,
on procède à des élections pour nommer une nouvelle
Municipalité.
   La révolte des Lyonnais était singulièrement audacieuse."
Par dessus la tête de leurs oppresseurs immédiats, elle
atteignait* la Convention elle-même, puisque deuxde ses
commissaires,- les représentants du peuple, Gauthier et