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64                     HENRI H1GNARD

ministre, et à M. Delbecque qui est son collègue à la
Chambre et, qui à ce qu'il paraît, a le désir de lui être
agréable. Me voilà donc bien sûr d'être appuyé à la fin de
l'année; si tout cela m'envoyait à Lyon, je ne regretterais
pas mes visites et mes frais de toilette.
   Dans ma prochaine lettre, je vous parlerai de ma visite à
M. Humblot. Remerciez bien pour moi M. Verne de cette
nouvelle marque d'intérêt, qu'il me donne. Mais la majeure
partie de ma reconnaissance, ou plutôt toute ma reconnais-
sance, est pour vous, mes chers parents, qui pensez avec
tant de sollicitude à mon avenir. Quelle belle fête si tout
cela réussit à nous réunir bientôt ! Quand je pense que
vous êtes malades et que vous souffrez loin de moi, il me
prend des tristesses et des dégoûts de ce pays-ci, qui sans
les murs de l'Ecole, me feraient courir vite à Notre-Dame
des Victoires et prendre la diligence. Puis je réfléchis et je
me résigne.
   J'ai vu ma tante hier soir; elle allait encore plus mal.
Comme elle se frappe beaucoup et pleure tout le jour, les
remèdes ne lui font rien. J'ai réussi à la distraire un peu ;
elle m'a bien remercié pour vous de votre aimable lettre.
Je crains fort que tout cela finisse mal. Mon oncle, ma
cousine et le petit ne vont pas mal, par bonheur.

  Adieu encore une fois, et soyez assez généreux pour
m'écrire bientôt.