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SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS 4) églises illuminés par une infinité de lampes ardentes; et les réjouissances de cette soirée se terminèrent par un artifice en feu, qui s'élança en l'air de la tour du clocher, dont les quatre faces étaient toutes couvertes, alternativement, des clefs de saint Pierre en sautoir et des armoiries du saint Pon- tife, en peinture, assorties de divers agréments, et le sommet garni en son quarré de pots à feu qui répandoient une lueur éclatante ( i ) ». « Les autres corps conviés (comme les chanoines de Saint-Jean) leur succédèrent tour à tour les uns après les autres : i° MM. de la collégiale de Saint-Just; 2° ceux de Saint-Paul; 3 0 ceux de Saint-Nizier ; 4 0 les Cordeliers de Saint-Bonaventure ; 5 0 les grands Carmes; 6° les grands Augustins. « Les religieux du conventse réservèrent pour faire seuls l'office du dernier jour à commencer le samedyà vêpres; et le dimanche, l'évêque de Sinope, suffragant de l'arche- vêque (2), qui ne put être présent à cause des infirmités, que son grand âge lui faisait ressentir, dit la grand'messe à laquelle assistèrent le prévôt des marchands et les quatre échevins en robbes de magistrats. « Chaque jour après midy le panégyrique du saint fut prononcé : le dimanche par M. l'obéancier chef du chapitre de Saint-Just ( 3 ) ; le lundy par le P. Basset, recteur du (1) Ramette, IV, 269. (1) Mgr Claude de Saint-Georges, archevêque de Lyon depuis 1693 mourut le g juin 1714. Il avait pour suffragant Antoine Sieault, cha- noine de Saint-Nizier. (3) Messire Joseph Desoleizel. Le grand obéancier de Saint-Just était l'orateur né du clergé lyonnais, et, en cette qualité, il portait la parole à l'enttée des rois, des papes, de leurs légats, etc.