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SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS 39 « On a fait repeindre en même temps touts les pilliers et pilastres tant desdites églises que des susdites chapelles, qui sont à notre disposition, et toutes les arêtes des voûtes et des arcades d'une couleur jaunâtre et quasi couleur de chair. « On a aussy fait dorer le saint nom de Jésus, qui est au dessous de la corniche du rétable du grand autel, et on y a mis un fond d'azur. On a de même fait dorer les croix qui sont aux gros pilliers de l'église en mémoire de son sacre et on y a peint également le fond en azur. « On a encore fait peindre en grisaille le derrière des murs où sont placées les deux portes qui sont des deux côtés du grand chœur, l'une joignant la chapelle du Rosaire et l'autre joignant celle de saint Eloy. < La dépense qu'on a faite pour lesdits ouvrages a été c considérable par ce qu'outre le mortier qu'il a falu pour enduire les murs, le blanc pour les blanchir et les couleurs pour la peinture, il a été nécessaire de faire des échaffau- dages du haut en bas, et qu'on a fait réparer tous les vitraux en plomb et en verre. Mais il n'en a rien coûté à notre communauté, le P. L. Bertrand Alissan, qui s'est trouvé Prieur du convent ( i ) , a fait une queste avec (1) Le P. Louis Bertrand Alissan était Lyonnais, fils de Pierre Alissan, marchand, et de Catherine Rotrou. Il eut pour parrain Bertrand Delhorme, notaire, et ajouta le nom de Louis à son nom de baptême, Bertrand, le jour de sa prise d'habit, 15 novembre 1696. Son noviciat se passa à Saint-Maximin, en Provence. Jusqu'en 1712, nous le trou- vons tantôt à Lyon, tantôt à Paris, où il'continue ses études jusqu'au doctorat dont il fut honoré en avril 1712. Elu prieur de Lyon déjà depuis 1711, il revint au couvent le 8 mai 1712, et à la fin de sa charge fut aussitôt «élu (1711-1717). Le 15 janvier 1719, le P. Louis Bertrand Alissan repart pour Saint-Jacques comme professeur de