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38 SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS chaîne la canonisation du pieux Pontife et naturellement les Dominicains se préoccupaient partout de l'éclat à donner aux premières fêtes en l'honneur du nouveau saint. Le Frère Jean André reçut de divers couvents la com- mande d'un tableau et plusieurs de ses œuvres d'alors subsistent aujourd'hui; par exemple, dans la sacristie de l'église Notre-Dame de Bordeaux ec dans la chapelle Sainte- Anne de la cathédrale de Rodez (1). Au nombre des solliciteurs figurent les Jacobins de Lyon. Ces religieux, en effet, résolurent d'organiser des fêtes absolument exceptionnelles, imitant du plus près possible, comme nous le verrons tout à l'heure, les solennités de Rome. Les archives conventuelles vont nous initier au zèle et à l'activité qu'ils déployèrent en ces joyeuses circons- tances. Le 22 mai 1712, le pape Clément XI signait la bulle de canonisation de son prédécesseur S. Pie V. Aussitôt les Jacobins se mettent à l'œuvre. « En. l'année 1712, écrit le P. Ramette, on a fait reblan- chir en entier la grande et basse église avec les vestibules des entrées desdites deux églises et les chapelles de Notre- Dame de la Santé ou sainte Barbe, du Crucifix (2) ou de saint Vincent Ferrier, du Rosaire, du Sépulcre ou sainte Marthe, de saint François ou du Crucifix (3), de saint Pierre martyr, de saint Thomas l'Apôtre. Et les autres cha- pelles ont été reblanchies aux frais des confréries qui y font faire le service divin. (1) Frère André, etc., pages 13 et 60. (2) Ainsi nommée à cause du crucifix placé au-dessus du rétable de l'autel par les Florentins, fondateurs de la chapelle. (3) Nous aurons à reparler de cette chapelle à l'occasion du tableau de saint François au pied du crucifix.