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                      ANTOINE DU VERDIER                           23

    Cette nouvelle existence qui commençait pour Antoine
du Verdier convenait mieux, il semble, à ses aptitudes que
la profession des armes. Marié d'ailleurs très jeune à
Agathe des Gouttes ( i ) , en 1563 ou 1564, puisque son
fils Claude était âgé de plus de dix-sept ans en 1582, il
avait déjà au moins trois enfants à élever et à instruire (2),
obligation qui s'accordait mal avec la vie des camps, si longs
que fussent les loisirs laissés par le service.
   Il dut s'établir àMontbrison, capitale du Forez et centre
principal de l'administration et de la justice. Mais il séjour-
nait souvent à Valprivas, dont il fit vers ce temps-là une
résidence appropriée à ses goûts. La dédicace des Diverses
Leçons est datée de Valprivas, 11 mars 1577, et c'est là proi
bablement qu'il reçut chez lui Joseph Scaliger en 1582(3).
   Les de Thélis possédaient encore le château de Valpri-
vas en 1490 (4). Je ne puis dire si les Verdier furent leurs
successeurs immédiats; mais Jean du Verdier, père d'An-
toine, ne prenant pas le titre de seigneur de Valprivas dans
son testament du 25 juin 1544, et Antoine en ayant rendu
hommage au roi en 1557, il y a quelque apparence que


   (1) Alias Catherine des Gouttes. Du Verdier avait peut-être été
fiancé à l'âge de six ans et demi à Marguerite du Rocher, car on
produisit en 1668, devant Du Gué, un acte de contrat et promesse
de mariage, du 10 février 1551 (n. st), entre Antoine du Verdier et
Marguerite du Rocher ; mais cet acte fut rejeté comme non valable.
   (2) Parmi les pièces liminaires du Syntagmà juris universi de Pierre
Grégoire, III« partie, Lyon, 1582, sont vingt-six vers latins de Claude
du Verdier, alors étudiant en droit à Bourges, vixdum annos XVIII
tiatus. On verra plus loin que, en 1586, Antoine du Verdier avait
« deux grandes filles prêtes à marier ».
   (3) Bibliothèque, p. 397.
   (4) Sonyer du Lac, Fiefs du Forez, p. 283