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CHRONIQUE LOCALE. 241 pour soprano, violoncelle, harpe et orchestre, spécialement écrite pour notre excellente cantatrice. On entendra également MM. Delabranche, Anthelme, Solve, Bérardi. Natonj Chà telin, A. Luigini oncle et MUe Rousseil, de la Comédie-Française, engagée uniquement pour cette exécution. On voit que cette fête sera un événement. — La direction des théâtres de la ville a été accordée à M. D'Herblay avec une subvention de 260,000 mille francs, qui sera diminuée de cent mille francs après la reconstruction des Célestins. — L'Eldorado est fermé. Malgré les invincibles lutteurs, malgré les acrobates, les jongleurs, les chanteurs et les consommations de premier choix, malgré la femme à deux têtes amenant la meilleure société tout étonnée d'être auprès de l'autre, l'établissement a déposé sa clé entre les mains des huissiers. Il est question, que no dit-on pas ? de faire de cette jolie salle, si bien située au centre de la ville, une élégante salle de concert, objet qui nous manque à peu près complètement. On pourrait même y faire des confé- rences en attendant les réparations que sollicite avec impatience l'ancien réfectoire des Dames de Saint-Pierre, seul lieu de réunion que nous ayons en ce moment. — Passons à des choses plus graves. Par décret en date du 6 mars, M. Ducros, préfet du Rhône, est nommé grand-officier de la Légion d'honneur. M Guilland, conseiller à la Cour d'appel de Lyon, est nommé chevalier du même ordre. Ces deux nominations ont été très-bien vues dans notre ville. Une autre nomination également bien accueillie est celle de M. Gobin ingénieur en chef du service municipal, et qui a été décoré comme ingé- nieur des ponts et chaussées. — Le jeudi 19, la Société nationale d'éducation a donné sa séance publique, au Palais-des-Arts, en présence d'une société nombreuse au milieu de laquelle on remarquait M. Darcste, recteur de l'Académie, et M. l'inspecteur Aubin. M. le Dr Fonteret, a, dans un discours élégant et bien dit, rendu compte des travaux accomplis sous sa présidence ; M. Hoffct a fait un rapport sur les trente-sept mémoires envoyés au concours ; enfin MM. Bonnel et Vingtrinier ont lu des poésies qui ont clos une séance bien remplie. — La question d'une Faculté de médecine à Lyon paraît, cette fois, décidément tranchée en notre faveur. C'était justice, et cependant nous