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                        NOTICE
                             SUR




    LE CHATEAU DE LA DUCHÈRE




   Sur le penchant de la colline qui domine, à l'ouest, le
faubourg de Yaise apparaît à mi-coteau le cliâteau de la
 Duchère. Grâce à son heureuse position et à la masse
imposante de ses bâtiments, œuvre de plusieurs siècles, il
 fait un effet assez harmonieux dans le paysage et semble
 commander à toutes les gracieuses villas, à moitié dissi-
 mulées dans'la verdure, qui se sont élevées à ses pieds.
    Jadis on ne voyait, de la Duchère, que prairies ver-
 doyantes et beaux massifs d'arbres ; aujourd'hui, au lieu
 de cet aspect champêtre, on aperçoit, de ses terrasses, le
•chemin de fer, son immense et prosaïque gare de.Vaise et
 ses wagons passant sans cesse avec un bruit assourdis-
 sant, et, de tous côtés, apparaissent ces grandes et laides
 cheminées d'usines, exhalant une odeur des moins délec-
 tables. Le côté seul où se montre la tour de la Belle-
 Allemande et l'Ile-Barbe a conservé ses beaux ombrages
 et n'a pas été envahi par l'industrie.
    Le château de la Duchère, dont les premiers fondements
 durent être jetés au xive siècle, fut agrandi aux xve et xvie
 siècles, puis, au commencement du xviie. François Cla-
 pisson, échevin de Lyon, éleva ce long bâtiment qui re-
 garde Vaise et dont les douze grandes fenêtres de façade
 éclairaient une vaste galerie ruinée par la révolution de 93;
 enfin, au milieu du xvme siècle, fut construit le corps de