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                    NOTICE SUR M. L'ABEÉ JOUVE.                          408
                            Que ton génie
                    Fait vibrer jusqu'au fond du cœur,
                            Ah ! je conçois
                            Qu'eu cette vie
                            On ait parfois
                            L'âme ravie
                    Dans une extase de bonheur.
                                              Il canonico G. JOUVE.



   Dans sa vie privée, M. l'abbé Jouve était l'homme du monde
par excellence : spirituel, d'une( conversation agréable et toujours
soutenue, de manières parfaitement distinguées; les charmes de
sa diction faisaient oublier en lui certains petits excès d'amour
propre. « Ce n'est pas seulement un amateur de premier ordre,
écrivait de lui M. Morel de Voleine, c'est aussi un digne prêtre,
rempli d'érudition (t). » — « C'était un ami suret dévoué, sjoute
                              -
M. Huz ; il laissera dans la Drôme le souvenir de ses vertus, de
sa piété, et de la science qu'il tenait de Dieu (2)... »
   Attaché de cœur aux idées romaines, il publia, en qualité de
doyen du chapitre de Valence, dansl' Univers du 16 mars 1870 (3),
une profession de foi à l'infaillibilité doctrinale du Souverain-
Pontife, à laquelle se rallia le clergé de Valence (4), sauf une voix
anonyme qui se fit entendre dans le Journal de Montèlimar (5).
Le 17 novembre de la même année, il harangua, au nom de ses
collègues, Mgr Gueullette, évêque de Valence, au sujet de la circu-
laire de ce prélat relative à l'invasion des Etats pontificaux (6).

   (1) Annuaire de l'Institut des Provinces, année 1866.
   (2) Huz, loço citato.
   (3) Reproduite dans le Courrier de la Drame du 17 mars 1870 et dans
i'Vnion d u . . . . .
   (4) Voir le journal l'Univers des 2 1 , 2 6 , 31 mars, 4, 7, 12, 13, 17
avril, 16, 22, 23 mai ; 16, 17, 28 et 30 juin 1870.
   (5) Voir les n° s des 26 mars ; 2, 9, 18 avril, et les jours suivants jus-
qu'au 16 juillet 1870.
    (6) Voir le texte de cette allocution dans l'Ordre et lu Liberté au, & dé-
 «erabre 1870.