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           A MADAME AMÉLIE MOISSONNIER
             A l'occasion de son Invocation à la Muse (1).
     De soixante et douze ans malgré le lourd fardeau,
     J'accompagne vos pas dans votre promenade ;
     Mes yeux de la nature admirent le tableau,
     Et, pour vous imiter, je lui donne une aubade.
     Si, des vieux souvenirs entr'ouvrant le rideau,
     Vous explorez parfois l'homérique iliade,
     Je comprends qu'un désir, s'emparant du cerveau,
     Vous pousse à faire en Grèce une douce escapade.
     Alors sur l'Hélicon vous portez vos regards ;
     Mais, hélas! au milieu d'effroyables brouillards,
     La poésie en pleurs redoute un cataclysme.
     Ainsi, près des neuf sœurs, en cherchant un appui,
     Vous les verrez gémir : en effet, aujourd'hui,
     La seule déité, c'est le positivisme.
                                                   P. SAINT-OLIVE.
        A M. le Directeur de la Revue du Lyonnais
qui m'avait prié de porter une Annonce de concert au Journal
                   et au Courrier de l'Ain.
            Rapide... comme une tortue,
            Votre lettre m'est parvenue,
            Par un déplorable hasard
            Qui m'a plongé dans la détresse,
            Quand le Journal était sous presse,
            Avec trois heures de retard !
            En cette occurrence que faire ?
            J'aurais bien voulu, pour vous plaire,
            Vaincre cette fatalité ;
            Mais aller troubler, dans sa tâche,
            Le compositeur qu'un rien fâche,
            N'était-ce pas témérité ?
(i) Voir la Revue du Lyonnais de septembre 1872.
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