Revue du Lyonnais » série 3 - n°14 ( 1872 ) » pp.287

                    LA PLACE DU CONSULAT.                  287
bation ou l'improbation à l'égard de la statue, je persiste
cependant à trouver bien absurde les dénominations de
place d'Helvétte et d'avenue du Parc. Je me range en-
core une fois à l'opinion d'Horace, qui pose en principe
que celui qui n'a jamais été marin est incapable de diri-
ger un navire :

    Navem agere ignarus navis timet. (Epist. 2, 1, 114 )

   De même ceux qui n'ont aucune connaissance histori-
que devraient s'abstenir de la prétention de diriger la
barque municipale, au milieu des problèmes relatifs à
l'histoire locale.
   Si je n'ai pas traité bien respectueusement la plupart
des héros de nos places publiques, cependant je suis loin
de demander leur disparition. Ces statues ne sont plus
que des monuments historiques, et l'anéantissement de
celle de Napoléon I er a été un acte de vandalisme d'au-
tant plus repréhensible que ce héros, vrai ou prétendu,
avait été le vainqueur des Prussiens.
                                   Paul SAINT-OLIVE.