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420                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

lyonnaise qu'ils se sont faits eux-mêmes en étudiant la
nature. Il se plaça comme dessinateur chez M. Bissardon,
grand fabricant d'étoffes pour meubles ; fut appelé à rem-
placer Baraban à l'école de dessin ; partit, peu après pour
Paris, enfin se fit fabricant d'étoffes façonnées. Il excellait
dans la broderie (1), g-enre qui exigeait beaucoup d'in-
vention et beaucoup de 'goût.
   La perte de sa fortune, confiée à un ami, devint la
cause de sa mort ; il se suicida à Paris (2).

   Magnin (André), né à Lyon, en 1802, mort à Bologne,
en 1824:
   Nous avons indiqué les peintres qui peuveut être con-
sidérés comme formant la premièse génération lyonnaise
du dix-neuvième siècle. Nous arrivons à leurs élèves avec
le nom de Magnin, qui était à l'école de Revoil en même
temps qu'Orsel, Genod, Trimolet, Bonnefond, Régnier,
Jacomin.
   Magnin, admirablemeat doué par les arts, nature sen-
sible et réfléchie, résolut, avec Or sel, de se livrer à la
grande peinture. Ils partirent pour Paris en 1819, et en-
trèrent tous deux dans l'école de Guérin. En 1 821, il pro-
jette, et sur l'avis du maître exécute le Joas sauvé par Jo-
sabeth, qui futremarqué à l'exposition de 1822 et qui a été
acheté pour le musée lyonnais. L'année suivante, il partit
pour l'Italie, et à peine au début de ce voyage qui exci-
tait tout son enthousiasme, fut arrêté par la maladie et la
mort à Bologne. Il avait vingt-deux ans! H y a dans

   (1) Le musée industriel de Lyon a une belle collection de tissus
brodés sortant de la manufacture de Bony ; les broderies exécutées au
petit point ou au crochet ont toute la finesse et tout le velouté d'un
tissu satiné.
   (2) Vers 1825, en se jetant par la fenêtre.