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POESIE. 415
Mais, avant de s'asseoir à la table maudite,
Guillaume n'omet pas son Bénédicité ;
Et, dans son oraison, il prépare, il médite
Une belle hécatombe à la divinité :
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Car, pour finir la scène, une fière génisse,
La Gaule, se débat au char du vieux Momus,
Terrible et défiant le fer du sacrifice ;
De crainte à son[aspect ses bourreaux sont émus.
Et l'on pleure Et l'on danse : Une valse insensée
Brouille les éléments, les âges et les mœurs ;
Et par le cauchemar la Nature oppressée
Râle, en criant : « Pitié ! réveillez-moi, je meurs ! »
Ah ! mais dans ce chaos de la nuit infernale,
Si tu n'as pas sombré, père du genre humain,
Lève-toi! mets un terme à cette saturnale;
Écrase le démon sous ta puissante main !
Plonge dans le néant la Haine et l'Anarchie,
A ce monde barbare offre un nouvel essor :
Verse aux peuples, enfants de la terre affranchie,
La lumière et la paix, et la lumière encor.
Mm Ernestïne GUELLE.