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LES BEAUX-ARTS A LYON 341 meubles, costumes, etc., auxquels il était essentiel de conserver le caractère vrai, devenait pour lui une jouis- sance. Malheureusement Eevoil s'était laissé dominer par cette préoccupation des accessoires : peu à peu il leur a sacrifié' ses personnages. Il contracta l'habitude de dessiner de mémoire et sans consulter la nature, s'exposant ainsi à une monotonie dont il ne s'apercevait pas. L'inspiration cependant se montra dans quelques sujets ; ainsi dans le tableau de Marie Stuart allant à la mort, il y a de la vérité dans les attitudes, et l'expression est cherchée ; mais ceci est l'exception. Le Tournoi de Rennes, signé de 1812, est le seul tableau de Eevoil que possède notre musée. On y trouve une mer- veilleuse étude des mœurs du temps et une grande éru- dition historique. Mais, malgré la grande finesse d'exécu- tion et le soin apporté à rendre les moindres • détails , le tableau est froid; il manque d'air, il manque de couleur : c'est du reste un des tableaux de Revoil les moins heu- reux, dit-on. La Convalescence de Bayard, exposé en 1817, Marie Stuart, en 182.1, eurent un grand succès. Eevoil produisit peu, il avait pris à cœur son professorat, et son enseignement était de tous les instants. Ses élèves. l'aimaient et le respectaient : il leur enseignait à mériter leur propre estime. Au point de vue de l'art, nous avons déjà dit qu'il avait parfaitement réussi à faire de bons dessinateurs. Il quitta Lyon en 1815 , pour aller habiter Aix en Provence ; puis revint en 1823 reprendre sa chaire de pro- fesseur, que Eichard avait occupée pendant cet intervalle. La révolution de 4830 le décida à donner définitivement sa démission; il se retira à Paris. Il peignit peur les gale-