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184. LES BEAUX-ARTS A LYON. en S851. Il y a, ce nous semble, dans cette pensée le g*erme d'un grand succès pour les beaux-arts ; chaque peintre, pour peu qu'il aime véritablement son art et son pays, ne doit-il pas avoir l'ambition de figurer dans cette galerie et d'y apporter une œuvre qui fasse honneur à sa ville natale ? Les tableaux qui ont été achetés par l'administration municipale et qui composent le musée lyonnais (1 ) ont, pour la plupart, subi l'épreuve des expositions, et c'est le suffrage du public qui les a désignés au choix de l'admi- nistration. Souvent aussi des commandes ont été faites directement aux artistes dont le talent avait été re- marqué. On comprend de quelle importance sont pour les beaux- arts les concours ouverts à tous les artistes, et nous n'a - vons pas besoin de rappeler quelle réputation ont acquise les Gros, les Girodet, les Gérard, les Delaroche, les Ver- net, etc., grâce à l'exposition de leurs œuvres dans les galeries du Louvre. Eprouver autant que former le goût du public, faire connaître les artistes et faciliter la vente de leurs œuvres, mettre à même les peintres et les sculp- teurs de juger la valeur de leurs inspirations loin de l'ate- lier et des coteries de l'école, tels ont été quelques-uns des résultats des expositions publiques. La Société des amis des arts, fondée en 4836, s'estent- pressée de nous apporter le bienfait de cette institution. Nous avons mentionné, au commencement de ce cha- ire dans la galerie lyonnaise les peintres nés à Lyon ; il faut que cette galerie devienne le résumé de l'histoire des beaux-arts à Lyon,et pré- sente la collection des œuvres des artistes qui figurent dans cette his- toire. En outre, elle ne devra pas se limiter aux tableaux- (1) Voir les délibérations du conseil municipal de 1820, à la suite de l'éclat qu'avait eu l'école lyonnaise dans l'exposition de 1819.