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                     LES BEAUX-xlIlTS A LYON.                    277

après tout, on ne peut pas demander une réforme générale
de toute la librairie, et on doit laisser à chaque époque son
individualité. Mais ne fallait-il pas d'exceptionnelles con-
naissances dans la typogiaphie, le dessin, l'archéologie
pour rechercher et reproduire avec tant de goût ces carac-
tères délaissés et oubliés, ces fleurons, ces frontispices et
ces initiales auxquels les Å“uvres typographiques de la
Renaissance doivent leur réputation ? Et puis, Perrin a
d'autres titres à la gloire : il a créé les lettres augustales,
étudiées et dessinées d'après les monuments de la bonne
époque romaine (1), et ces types resteront, parce qu'ils
seront nécessaires à l'épigraphie. Déjà, en 1855, ils ont
valu, pour le volume des Inscriptions antiques de Lyon,
un magnifique succès à leur auteur durant l'Exposition
universelle. Ajoutons que ce qui caractérise l'habile im-
primeur, ce qui fera rechercher à toutes les époques les
éditions sorties de ses presses (2), c'est la netteté et la
pureté des types, c'est le choix du papier, c'est l'encre,
c'est tout cet ensemble de soins et de perfections qn'on en
réalise qu'avec un grand labeur, un grand goût et une
grande intelligence.



   (1) Elles ont été adoptées par l'imprimerie impériale.
   (2) M. Monfalcon dans la biographie de Perrin, insérée dans son
Histoire monumentale de Lyon, IV, p. 179, donne l'indication des
principales publications de notre artisfe. On lira avec émotion les
adieux adressés par M. Fraisseà son collègue, au nom de l'Académie,
lors des funérailles de Louis Perrin ; c'est une notice, biographique
bien courte mais écrite avec le cœur. Revue du Lyonnais, XXX,
p. 450.



     A continuer.