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NOTICE SUR LE CHATEAU DE 1A DUCHÈRE. 349
logis qui est tourné sur les jardins. D'immenses bâtiments
de dépendances, enclavant deux grandes cours, se trouvent
superposés au-dessus du château.
Un curieux souvenir de la Renaissance subsiste dans
une belle pièce, autrefois salon, aujourd'hui transformée
en cellier. C'est une superbe cheminée, aux proportions
gigantesques, soutenue par huit élégantes colonnettes;
de très-fines peintures sur pierre, représentant des sujets
très-curieux et très-variés, encore assez bien conservées,
font le plus bel ornement de cette cheminée. M. P . Martin,
architecte, en a donné plusieurs dessins très-fidèlement
relevés.
On remarque aussi dans la chapelle un beau retable du
temps de Henri II, encadrant un grand tableau repré-
sentant la sainte Vierge remettant l'enfant Jésus entre les
mains de saint François-d'Àssise.
Quelques tableaux de Desportes, ayant pour sujet une
chasse au renard, des chiens, des fruits et des natures
mortes sont, avec les choses déjà citées, presque les. seules
qui rappellent les siècles qui ont précédé le nôtre, la Dû-
chère ayant été mise au pillage et ses meubles emportés Ã
Villefranche, après le siège de Lyon, en 1793.
Le premier possesseur de la maison de la Duchère qui
soit connu est Bernard de Varey de la Duchère, conseiller
de ville à Lyon vers l'an 1300,
Philipe Deschamps, autrement dit de la Duchère, vi-
vant en 1387, était citoyen de Lyon et lieutenant de Mu-
seton de Viégo, capitaine de cette ville.
André Chevrier, conseiller de ville à Lyon en 1442,
1445, 1432 et 1453 contribuait à la taille, le 16 décembre
1460, avec les habitants de Vaise, où il habitait « en soa
hostel de la Duchère. » Il épousa Marguerite Paterin, fille
de Jean Paterin, lieutenant-général en la sénéchaussée
de Lyon, conseiller de ville en 1417, 1429 et 1432.
Claude Chevrier, fils d'André Chevrier, succéda à son
père dans la seigneurie de la Duchère et épousa Huguette
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