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288 NOTES SUR LA BOURGOGNE ET LE FOREZ.
dame était issue d'une famille seigneuriale du Brionnais.
Reste à savoir quel était ce Têtard de Roanne, père
de Bompar. Les historiens mentionnent, d'après Lamure,
un Theotard, frère de Berard de Roannais, qu'ils pensent
être l'auteur d'une famille du nom de Saint-Maurice.
Nous n'acceptons pas sans hésiter cette filiation immé-
diate, car la distance des dates paraît y faire obstacle.
En effet, la seule charte mentionnant ce seigneur est de
1020-30, tandis que la fondation de Beaulieu, où figure
Bompar, est de 1115. Cette longue période me semble
nécessiter l'intervention d'une génération intermédiaire.
D'ailleurs aucune de nos chartes ne donne à ces person-
nages d'autres surnoms que ceux de Roanne ou de Roan-
nais. Il convient donc de ne pas pousser plus loin les
conjectures et de laisser prudemment au hasard des
découvertes diplomatiques le soin de compléter ces indi-
cations.
J'arrive maintenant à une question bien plus inté-
ressante, sur laquelle il s'est accrédité des notions con-
troversables qu'il me paraît utile de rectifier.
M. le comte de Persigny, dans un long travail consacré
à l'explication des blasons dont la salle de la Diana de
Montbrison est ornée, a réuni toutes les notions connues
sur les familles auxquelles on peut attribuer ces signes
honorifiques (1). Il leur donne pour date la fin du xm e
siècle, époque où régnait en Forez le comte Jean. Je n'ai
pas à discuter la valeur de ces attributions, dont quel-
ques-unes, du reste, ne sont proposées qu'avec une
prudente réserve ; je vais essayer seulement de donner
des éclaircissements au sujet de l'article consacré à une
famille bourguignonne très-illustre, dans lequel il s'est
glissé quelques erreurs.
(1) Revue du Lyonnais, 1859, avril, p. 267.