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                       LES BEAUX-ARTS A LYON.                        181

 de faire des ouvrages minutieux et demandant une grande
 délicatesse de pinceau a conduit les peintres contempo-
 rains de Revoil ou ses élèves à peindre des portraits en
 miniature Cl). Ce genre, qui demande surtout la finesse
 d'exécution, devint même le charmant passe-temps et la
 distraction des artistes adonnés à la peinture des fleurs
ou aux travaux de fabrique: (2 . Il y a peu de familles
lyonnaises qui n'aient quelque miniature représentant les
traits d'une personne aimée ayant vécu à cette époque.
Mais la miniature, après '1830, fait place aux portraits de
grandeur nature ; la recherche du grand genre est mani-
feste, et il serait facile de citer (3) des portraits peints
avec largeur, noblesse, vif sentiment du modelé , coloris
vigoureux, expression vivante, et ce même par les artis-
tes qui, primitivement, avaient consacré tous leurs soins
et toute leur science à la miniature.
   Au milieu de l'expansion générale des arts à Lyon,
après '1830, le paysage devait retrouver des adeptes.
Lorsque les tableaux si finement polis de l'école hollan-
daise (i) avaient été les modèles des peintres de l'école

    i'i) Nous citerons comme type des miniatures les plus fines et les
mieux dessiuées. le portrait de if. Germai» peint par M. Trimolet.
   (2) Il y a dans le Musée lyonnais une délicieuse tête de femme
peinte par Berjon et que nous appellerons la fernaie au collier de co-
rail. Cotte miniature a été léguée au musée par Régnier qui lui-même
nous fournira l'exemple d'un élève ds l'école de Lyon, devenu savant
dessinateur de fabrique et peintre habile de miniatures. Voir la bio-
graphie de cet artiste.
   (3) Il suffirait de rappeler les œuvres excellentes qui ont passé sous
les yeux da public dans les expositions annuelles depuis 18 <6 et qui
ont été signées par Bonnefond, Trimolet, Jacomin, etc.
   (4) Les maîtres de l'école hollandaise , excellents observateurs.
étaient peintres de mœurs ; ils avaient de l'imagination, de l'invention
et ne se bornaient pas à l'imitation de la nature ; eniin ils apportaient