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448                    FRANÇOIS LEPAGE.

   Ces peintres, dont le nom ne périra pas, ne sont pas les
 seuls dont la gloire jette un reflet sur l'atelier d'où ils
sont sortis ; d'autres, qui vivent encore, se rattachent à
 cet enseignement ; mais, ne pouvant les citer tous, qu'il
nous soit permis de n'en désigner particulièrement aucun.
Plus tard, leur renommée sera aussi portée à l'avoir de
Lepage.
   En enseignant à ses élèves l'art du dessin et de la
peinture, le maître ne croyait pas avoir rempli toute sa
tâche. L'ordre et la dignité de son école, la conduite de
 ses chers élèves lui étaient autant à cœur que leurs pro-
grès dans les arts. Que de travail et de sollicitude! que
 de peines lui coûtait cette extrême vigilance ! Il était, sur
la discipline, d'une grande sévérité ; on arrivait à la mi-
 nute, tout retardataire était pointé. Que de fois, en retard,
nous avons grimpé, quatre à quatre, les marches du bel
escalier de la rue Mulet ! Le travail se faisait dans le plus
 grand silence. Parfois, l'honnête et brave père Savy, le
surveillant à belle tête blanche, avait de la peine à con-
tenir ses quarante étourdis ; un murmure courait dans la
classe, on contait parfois une aventure arrivée à Char-
bonnière ou à Rochecardon ; tout à coup, la porte s'ouvrait.
Le maître, sur le seuil, promenait un regard perçant dans
les deux salles ; on entendait voler les mouches, personne
ne respirait ; bientôt, un crayon plus rapide, une pose plus
penchée, une activité plus fébrile dénonçait, à droite
ou à gauche, une conscience plus ou moins troublée. Si
le malencontreux travailleur ne jouissait pas d'une répu-
tation sans tache, si un signe de tête du surveillant venait
accabler le malheureux, une apostrophe serrée tombait
sur la tête du coupable : la foudre qui sillonne les deux
n'aurait pas causé plus de terreur.
  Aussi, quel fut mon étonnement, après quelques mois