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                        LES BEAUX-AKTS A LYON.                           93

  des étoffes de soie ou à toute combinaison propre à abais-
  ser le salaire ; et bien qu'elle ait au nombre de ses mem-
 bres des peintres et des architectes, elle ne donne plus,
  comme dans le siècle précédent, à ses réunions l'intérêt
 de dissertations sur les questions d'art. Une Société se
 forme-t-elle pour favoriser les beaux-arts ? elle sent
 qu'elle ne peut vivre qu'à la condition de songer tout
 d'abord au commerce ; elle s'appelle Société des amis du
 commerce et des arts et ne s'occupe des beaux-arts que
 dans leurs relations avec l'industrie (1). La création d'un
 conservatoire des arts est-elle décidée ? à la collection des
 tableaux et des statues qu'on obtient du gouvernement,
on ajoute une collection de machines, et on veut que ce
musée soit surtout un musée industriel (2).
    Enfin, lorsque l'attention de l'empereur Napoléon est
appelée sur l'institution d'une école de dessin, les motifs
que fait valoir auprès de lui le ministre de l'intérieur
sont l'opportunité et l'utilité de cette école pour l'industrie
lyonnaise.
    Ce décret impérial est le titre de fondation de l'école de
Lyon ; il doit avoir sa place dans une histoire des beaux-
arts lyonnais.
                 « Au camp de Varsovie, 25 janvier 1807.
  « Napoléon etc
  « Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
  « Art. 1er. — Sont nommés professeurs à l'Ecole spé-
« ciale des arts de dessin, à Lyon : MM. Revoil, pour la
« classe de peinture, pour la figure ; Chinard, pour la

   (1) Voir Bulletin de Lyon. 18 ventôse, an XIII.
  (2) Un conseil de douze membres, préside par le maire de Lyon, était
chargé de la direction du conservatoire et avait pour mission de sur-
veiller les cours de dessin, de veiller à la collection des machines, etc.