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POÉSIE Ode à la ville de Lyon L'industrieuse Tyr était reine de l'onde, Et la vague profonde Où plongeaient ses remparts, Respectait les vaisseaux qui portaient au vieux monde La pourpre de ses étendards. Des cèdres le Liban voyait la cime altière Se baigner la première Aux rayons du soleil. Mais bientôt ces géants couchés sur la poussière De la mort goûtaient le sommeil. D'Ida les bois sacrés étaient chers à Neptune, Chio dut sa fortune Au vin délicieux Qui bannit de l'esprit toute haine importune, Et transporte la terre aux cieux. Telles furent jadis maintes côtes heureuses, Iles voluptueuses, Montagnes ou vallon. Le moderne univers a ses cités fameuses, Et mon cœur soupire: Lyon!.. Bu Scamandre jamais les rives favorables Ne furent secourables Aux malheureux Troyens Autant, Rhône, que sont les cent bords admirables Ojuetu serres en tes liens. Vous, Saône, chastes eaux, Naïade calme et pure, Que la bonne nature Epanche de son sein, En silence écoutons votre aimable murmure ; Vous chanter est un soin trop vain, y