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34               LA FAMILLE VARENNE DE FENILLE.

esprit, dont M. de Raymondis (1) et lui se seront affublés,
M. Duris, M. Thomas doivent occuper le tapis ; c'est du
moins ce qu'on vient de me dire ; peut-être en faudra-t-il
 beaucoup rabattre.
    « Voilà toutes mes nouvelles de Bourg, qui ne sont pas
jusqu'ici fort intéressantes, comme vous le voyez ; peut-
être le deviendront-elles davantage par la suite.
    « J'embrasse tendrement mes enfants ; ils ne me parais-
sent pas disposés à la mélancolie depuis qu'ils se trouvent
réunis auprès de vous. Puisse le ciel leur conserver long-
temps la paix et l'innocence, et puissiez-vous jouir encore
pendant bien des années, mon très-cher père, de leurs ten-
dres etnaïves caresses ! J'espère que Varenne (2) et Betzy (3)
ne tarderont pas à me donner de vos nouvelles et des leurs.
Je fais mille compliments à M. Grapain et vous renou-
velle les assurances de mon tendre respect et de mon
 éternelle reconnaissance.
                   « Signé : VARENNE DE FENILLE (4). »
   La position sociale de cet homme distingué, son mérite
personnel qu'attestaient des travaux si multipliés, sa
fortune et le bien qu'elle lui permettait de faire autour de
lui, étaient autant de titres qui le désignaient à l'attention
du proconsul envoyé par la Convention et le vouaient à
la hache révolutionnaire. Arrêté à Bourg comme fédéra-
liste, le '12 octobre 1793, il languit quelque temps de
prison en prison ; des cachots d'Ambournay il adressa
au citoyen représentant Gouly, alors en mission dans le
département de l'Ain, la lettre suivante :

   (1) Jean-Zacharic Paradis Je Raymondis , né à Bourg-cn-Bresse le S
février 1746, mort à Lyon le 15 décembre 1800.
   (2) Jacques Varenne de Fenille, mort à 17 ans.
   (3) Plus tard M"»e du Bergicr.
  (4) L'original de celle lettre, qui est inédite, appartient à M. Henry
Nadault de Buffon.