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              LES FOUILLES DU MONT BEUVRAY.               18

chitecture primitive, que nulle part, à Bibracte, comme
 ailleurs, l'incendie n'est épargnée.
   César, dans ses Commentaires, nous apprend quel était
le mode de construction des murs d'enceinte d'Àvaricum,
l'un des oppidums les plus importants de la Gaule. Ce mode,
qui consistait dans un assemblage régulier de pièces de
bois et de blocs de pierres, offrait un double avantage :
la pierre défendait le bois contre l'incendie et le bois pro-
tégeait la maçonnerie contre les atteintes du bélier. [Les
fouilles du mont Beuvray nous démontrent que ce sys-
tème de construction était général en Gaule, sauf quel-
ques légères différences qui tenaient à des causes pure-
ment locales; telle était, en effet, la disposition des an-
ciens remparts de l'oppidum éduen, que les travaux exé-
cutés sous la direction de M. Bulliot ont mis au jour sur
une longueur de près de 300 mètres. Si l'on ne retrouve
point ici les grands blocs de pierre qui formaient l'en-
ceinte d'Avaricum, les moellons sont encore, au Beuvray,
comme dans cette dernière ville, séparés et reliés par des
grillages de bois qui leur donnaient une puissante cohé-
sion. Les poutres qui formaient cet assemblage ont
disparu depuis longtemps, mais on retrouve toujours soit
leurs restes carbonisés, soit leur empreinte moulée dans
la terre glaise, avec les crosses de fer qui les reliaient
entre elles. On a pu constater ainsi à la fois la longueur
des pièces de bois, leur diamètre et leur emplacement.
   Ajoutons que ces découvertes sont d'autant plus pré-
cieuses que nous sommes bien ici en présence d'un monu-
ment de la Gaule indépendante. A l'exception de quelques
médailles coloniales de l'époque d'Auguste, on ne trouve
au mont Beuvray que des traces de la population gau-
loise.
   « Les Romains n'ont qu'effleuré ce coin si peu connu