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                                BIBLIOGRAPHIE.                               421
 en tout genre, surtout en archéologie et ce qui vaut mieux, un bon sens
pratique qui lui fait juger sainement certaines questions d'art, «lors que
l'esprit public semble de plus dévoyé par les illusions d'une mode passagère.
Ainsi, il s'est élevé, presque seul, contre la gothicomanie, au moment où
 elle semblait nous déborder et des hautes tours de nos cathédrales se
répandait dans les salons les moins gothiques. En devenant une affaire de
mode, l'art ogival préparait sa ruine. L'architecte moyen-âge de Jérôme
Paturot, nous menait à grandes guides au stile rococo avec toutes ses exagé-
rations. Restaurer un ancien monument, ou même construire une église
selon les données du XIII e siècle, cela était fort sensé, mais se coucher et
s'asseoir sur des lits et des chaises de cette époque, introduire l'arc en
tiers point et le stile flamboyant jusque dans les boutiques de pâtissiers et
de marchands de bonnets, il y avait là de quoi discréditer à jamais cette
tentative de réhabilitation. Il posa également en principe que les règles du
beau en architecture n'étaient pas invariables pour le monde entier, et
devaient se modifier selon les lieux et les traditions historiques, et cela, à
un moment où circulait un projet d'imposer à notre église primatiale des
combles aigus et des flèches", contre-sens avec le stile du reste de l'édifice et
les intentions des premiers architectes, en contre-sens avec le stile géné-
ral de l'architecture méridionale qui règne à Lyon, avec son entourage de
maisons élevées et de collines. Dans le Département du Bhàne, il s'élève
également contre l'importation d'une architecture étrangère à notre climat
et à nos habitudes.
   « La seconde eapitale, dit-il, est plus majestueuse, plus variée, plus mâle,
plus paysagée que la première, par la disposition de ses grandes masses,
ses constructions cyclopéennes, telles que les deux maisons Tolozan ;
ses amphithéâtres de demeures mêlées d'arbres ; ses quais amples, pitto-
resques et sinueux;
seulement la triste réaction du nord sur le midi lui a, dans ces derniers
temps, donné des toits rapides, l'ignoble mansarde, les combles tronqués,
qui n'étaient point dans ses habitudes et son architectonique et que ses
horizons n'indiquent pas. »
   La polémique de M. Bard offre des aspects imprévus; il est convenu
dans le monde que l'on peut admirer à Lyon deux ou trois monuments,
le panorama de Fourvière, les étoffes brochées, et louer deux ou trois
hommes d'une célébrité notoire et encore avec de fortes réserves sur les
brouillards, les pavés pointus et autres plaisanteries que se repassent les
voyageurs depuis des siècles. M. Bard, allant plus loin, a la franchise de dire
que notre langage a aussi son mérite et que les vieilles coutumes de ia cité
valaient bien les mœurs de convention qui s'efforcent d'entamer ce