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QUELQUES ENVIRONS DE NÀPLES.
Byron à qui la mer seule sut inspirer de constantes amours,
choisit les hauteurs d'Albano pour adresser à l'Océan ses magni-
fiques adieux, les plus beaux vers peut-être que l'onde amèrc
ait inspirés, depuis les hymnes bibliques.
CLXXIX.
« Déroule tes vagues d'azur, majestueux Océan ! mille flottes
« parcourent vainement tes routes immenses •, l'homme qui coû-
te vre la terre de ruines voit son pouvoir s'arrêter sur tes bords !
«
« :
CLXXXII.
« Tes rivages sont des empires qui changent sans cesse, et tu
« restes toujours le même ! Que sont devenues l'Assyrie, la
« Grèce, Rome et Carthage? tes flots battaient leurs frontières
« au jour de la liberté ; et plus tard, sous le règne des tyrans,
« leurs peuples, esclaves ou barbares, obéissent à des lois étran
« gères. La destinée fatale a converti des royaumes en déserts...
« Mais rien ne change en toi que le caprice de tes vagues ; le
« temps ne grave aucune ride sur ton front d'azur ; tel tu vis
« l'aurore de la création, tel tu es encore aujourd'hui.
cLxxxm.
« Glorieux miroir où le Tout-Puissant aime à se contempler au
<< milieu des tempêtes, calme ou agité, soulevé par la brise, par