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-'78 KOï'ICK SUli M. DE LEZAY-MA.KISÉSIA. .Mais revenons a MM. de Lezay. Leur séjour a Londres fut de peu de durée; après en avoir visité rapidement les principaux monuments, ils s'acheminèrent vers la France ; ils arrivaient à Paris le 20 juin 1792. Cette capitale, peuplée d'agents soupçonneux du pouvoir révolutionnaire, ne pouvait leur offrir un asile sûr. Chaque jour, leur nom, leur titre, leur extérieur les mettaient a la merci d'une populace sans frein; eux-mêmes avaient hâte d'échapper au spectacle affligeant qu'ils avaient sous les yeux. Alors ils songèrent à chercher un asile en Franche- Comté. Ils se réunirent a Saint-Julien avec Adrien de Lezay, arrivant de l'Université de Goettingen, devenue, pendant le séjour de ses parents en Amérique, le refuge paisible et studieux de sa jeunesse. Ils trouvèrent le château abandonné ; la marquise de Lezay, forcée d'émigrer, s'était retirée en Savoie, où elle vivait tranquille, mais privée, par la légis- lation de son pays, de la douce consolation de revoir sa famille qu'elle savait de retour, privée même du bonheur de correspondre avec elle. La Révolution avait laissé plus d'une trace a Saint-Julien. Le château, depuis la fuite de la marquise, était dans un état complet de délabrement ; les ronces, les herbes para- sites encombraient les jardins et le parc dévastés. A peine les deux frères y purent-ils reconnaître l'emplacement du petit coin de terre, leur domaine particulier, leur Clarens, comme ils l'appelaient, qu'ils avaient, dans leur commune enfance, cultivé de leurs mains. Autour d'eux, des changements plus sensibles affligeaient leurs regards. Le respect, l'amour, la reconnaissance qui entouraient leur vie, a son début, semblaient s'être amoin- dris a Saint-Julien ; ce Saint-Julien où, pourtant, leur grand oncle, le vénérable évêqite d'Évreux, où leur père, aux