page suivante »
264 CHROMQCE LOCALE. dont il sera enrichi en feront pour ainsi dire un livre nouveau qui ne sau- rait manquer d'éveiller un vif intérêt. « L'Histoire civile et ecclésiastique sera imprimée en un seul volume , chez M. Louis Perrin, dans le même format, avec les mêmes caractères et dans les mêmes conditions que {'Histoire des Ducs de Bourbon dont elle est l'introduction indispensable. « Cet ouvrage pourra être vendu séparément. » — L'inscription de Timésithéo qui avait soulevé tant de bruit il y a quelques mois, vient d'être transportée au Palais Saint-Pierre par les soins de M. Martin-Daussigny. — L'exposition des Amis-des-Arts continue à occuper.nos journaux et le public, et en voyant les toiles qui ont le privilège de grouper les curieux on ne peut s'empêcher de savoir bon gré à ceux de nos compa- triotes qui ont osé descendre dans la lice et qui soutiennent l'honneur de la ville. A ce sujet nous rappellerons que c'est par erreur que nous avions rangé MM. Bonnefond et Thierriat parmi les abstenants ; ces Messieurs ont exposé et ils ont droit par là à nos sympathies et à nos remerciements. — Pendant que le carnaval se mourait dans les rues, le Lyon artiste et intelligent se pressait aux concerts donnés par nos célébrités musicales. Le commencement du mois de février a été inaugure d'une manière brillante par le concert de M. Ferdinand de Croze, le milieu par celui de Mlle Guénéc et la fin a été couronnée par celui de M. George Hainl qui, cette année plus que jamais, est sorti des proportions ordinaires pour prendre celles d'une solennité. Ici ce n'était plus une réunion, c'était une foule, foule d'équipages au dehors ; à l'intérieur, foule de toilettes élégantes aux places réservées et aux premières, foule moins parée au parterre, aux secondes, aux troisièmes et au paradis, mais non moins avide et non moins enthousiasmée et applaudissant non moins vivement les deux morceaux exécutés par le bénéficiaire, les vocalises de Mm° de Joly, l'air de Fatime et la barcarole de M me Rcy-Balla ; n'oublions pas MM. Achard, Cazaux, Warnots qui ont eu large part dans les bravos, n'oublions pas surtout Mozart, Haydn, Weber et Meyerbeer, dont les noms consacrés ont bien aussi contribué au succès de celte magnifique soirée. Le mois de mars ne nous laissera pas non plus chômer de plaisirs ; déjà on nous annonce la Fête Militaire, donnée à l'Alcazar en faveur des petites filles des soldats ; au Grand-Théâtre le Concert spirituel de M. Sain-d'Arod, et le Concert annuel de M. Pontet dans la salle de la Société Philharmonique, salle trop petite si tous ceux qui ont des obliga- tions d'artistes envers M. Pontet, vont à son rendez-vous ; enfin on parle vaguement de la flûte enchantée de M. de Miramont qui se fera entendre on ne sait pas encore quel jour. Dans les intervalles des concerts nos deux théâtres attirent le public, le premier avec la Reine Topaze, opéra comique monté avec soin par M. Vizcntini, et où l'on admire le beau talent de Mmi= Bessin-Pouilley , bien secondée par Achard et les autres chanteurs, le second avec le Fils naturel de M. Alexandre Dumas fils, pièce remarquable qui obtient un succès de rires et de larmes et qui contribue à la fortune toujours brillante du Théâtre des Célestins. — Le chemin de fer de Lyon à Genève sera livré aux marchandises, petite vitesse, le samedi 6 mars ; l'inauguration solennelle, annoncée pour le 16, sera peut-être encore reculée ; puisse le beau temps favoriser cette cérémonie et permettre à un grand nombre de hardis voyageurs, d'aller jusque de l'autre côté de la frontière, à la découverte de l'élégante et gracieuse cité. A. V. Aimé VINGTRINIER, directeur-gérant.