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                         EXPOSITION



DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS.



                      SALON DE 1858.




   Il semble qu'on ne peut entrer dans un salon de peinture
comme dans une bibliothèque, sans être suivi d'un certain res-
pect. A la vue de ces tableaux venus des points les plus divers,
l'esprit embrasse rapidement les travaux longs, coûteux, souvent
pénibles qu'ils ont nécessités. C'est alors que le critique qui veut
être juste, sent combien est difficile et délicate la tâche qu'il a
acceptée. Toutes les œuvres qui sont devant lui et qu'il va juger
représentent, quel que soit leur mérite, une espérance, une am-
bition... qui sait? Parmi elles, il en est une peut-être qui est la
révélation d'un grand talent. Il lui sera dur d'avoir à signaler des
trivialités, des inconséquences ; mais, en retour, la découverte
d'une étude sérieuse, d'une idée bien choisie et exécutée avec
soin le transportera de joie. Il sera heureux de pouvoir louer
après avoir été contraint de blâmer. Il ne pourra ni ne devra sa-
satisfaire tout le monde ; mais que les mécontents ne se plaignent
pas trop, la faute sera bien un peu la leur.
   Lyon a ses expositions annuelles comme Paris a la sienne tous
les deux ans. Cette année, la Société des Amis-des-Arts a reçu
unjiombre de tableaux supérieur à celui des années précédentes.
On regrette de chercher en vain à l'Exposition MM. Saint-Jean et