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ÉPITAPHE. 2H des Crozes sur la paroisse de Reventin. Elles étaient ac- compagnées des notables habitants à cheval et en habit de deuil. Le clergé de Saint-Maurice, de Saint-Pierre, de Saint- André, de Saint-Sévère, les Jacobins, les Minimes et les Carmes, tous en chapes et en bel ordre, attendirent à la porte d'Avignon le corps, qui fut déposé pendant la nuit dans le chœur de l'église de Saint-Maurice, tendu d'une litre de velours noir, et reconduit le lendemain avec le môme appa- reil jusque sur la route de Lyon. Les corps des deux fils accompagnèrent le corps de leur père dans la pompe funèbre, célébrée en l'église de Notre- Dame-des-Champs à Paris, le 22 mai 1547, et de là furent transportés ensemble à Saint-Denis dans un mausolée de marbre blanc, chef-d'œuvre de Philibert Delorme (1). Mais Henri II-, en prescrivant la translation du corps du dauphin, n'avait rien statué à l'égard du cœur de ce prince, qui, mis à part, dans une cassette de bois, doublée de velours et revêtue de lames de plomb, resta provisoirement à Tour- non. Soit que le roi eût appris avec satisfaction les honneurs qui avaient été rendus aux restes mortels de son frère, soit plutôt à raison du titre qu'il avait porté, il écrivit de Saint- Germain-en-Laye, le 13 juin 1547, aux consuls de Vienne pour les instruire qu'il avait décidé que le cœur du dauphin François, serait donné à la ville et enterré au-devant du maître-autel de l'église de Saint-Maurice; le tout à la dili- gence d'Annet de Grolée, abbé de Saint-Pierre, commis à la (1) L'ordre observé aux obsèques et enterrement du Roy François 1 e r , l'an 1547. (Le Cérémonial de France par M. Théodore Godefroy ; Paris, 1619, in-4, p. 277). Le tombeau de François 1 e r , restauré et rétabli sous le premier Empire, est un des principaux ornements de l'église de St-Denis. Les statues du Dauphin et de son frère le duc d'Orléans , remarquables par l'élégance de leur atlitude et par la fidélité des costumes, sont de la main du sculpteur Pierre Bontems.