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176                         CHRONIQUE LOCALE.
bien avant l'époque (ixée pour leur achèvement ; nous serons en mesure
alors de les mieux faire connaître à nos lecteurs.
    — MM.Martin-Daussigny et Allmcr, ont découvert ces jours-ci, au-dessous
 du pont de Nemours, une inscription romaine qu'ils ont reconnue et lue,
en se mettant à moitié dans l'eau, par un vent glacial ; ils l'ont fait enlever,
le 2 février, dans la matinée, avec l'aide et l'appui de l'autorité, pour lui
rendre sa place naturelle dans notre riche musée lapidaire. Nous devons
des remerciements à notre nouveau Conservateur, pour sa vigilance et son
activité.
    — Le 19 janvier, un jeune violoniste, M. Antoine Àrnstein a donné à
l'hôtel de Provence une soirée musicale où il a fait preuve d'un véritable
talent comme compositeur et comme exécutant.
    Le 30, M. Penavaire, avec le concours de Mlle Auclair, de MM. Ferdinand
de Croze , Warnots , Viereck, Laussel, etc. , se faisait entendre pour la
première fois devant le public réuni dans la salle de la Société philharmo-
nique et y gagnait noblement ses éperons.
    Pendant ce temps notre habile chef d'orchestre se faisait entendre au
profit des pauvres de la ville de Bourg, et laissait dans cette ville un
double souvenir aux dilettanti et aux malheureux. Quant à son concert
annuel, si virement attendu chaque année, M. George Hainl le donnera
au Grand-Théâtre, le 27 février. On entendra les œuvres de nos vieux et
grands maîtres, et les amis du bénéficiaire, comme les amateurs de la
musique sérieuse se trouveront assez nombreux pour être trop à l'étroit
dans la vaste salle.
    En attendant, le 9 de ce mois, à l'hôtel do Provence, M. Ferdinand de
Croze, pianiste et maître de chapelle de la cour Parme, donnera un concert
où nous aurons le plaisir d'entendre, outre l'éminent artiste, M'Ie Auclair,
MM. Marc Burty, Penavaire, Gilbert, Arnstein, et la Société chorale du
3 e arrondissement, dirigée par M. Chapolard.
    — La reprise de Norma a eu lieu le 1 e r février, avec un éclat et un
 succès inaccoutumés ; des salves d'applaudissements répétés ont témoigné
 de tout l'enthousiasme des spectateurs.
    — Le vendredi, 29 janvier, un convoi d'essai, parti de Seyssel, à
 Il heures du matin, est arrivé quelques heures après, sain et sauf à Genève,
au milieu d'une grande affluence de curieux saluant l'inauguration d'un
 service qui va relier si intimement Paris, Lyon et Genève. Dès les premiers
jours du printemps, les Lyonnais iront visiter la plus jolie ville et le plus
 beau lac de la Suisse, et le voyage se fera en quelques heures, à travers les
 rochers les plus tourmentés, les sites les plus accidentés, la nature la plus
pittoresque et la plus sauvage qu'un peintre puisse rêver.
    Si nous avions la plume de M. Joseph Bard , nous parlerions, à ce
 sujet, des aimables et doux villages qui s'épanouissent dans la plaine, du
 phare de Meximieux qui éclaire la navigation du Rhône , des fortunés
 hameaux qui dressent à l'air libre leur tête mêlée de verdure et de mu-
 railles, et des châteaux qui mettent une robe nouvelle pour voir passer les
 voyageurs ; mais nous ne sommes pas à la hauteur du noble écrivain et
 nous renvoyons tout simplement nos lecteurs au livre curieux de l'historio-
 graphe des chemins de fer.
    — L'espace nous a manqué pour rendre compte d'un livre d'une haute
 moralité qui vient de paraître. Le Guide des Adultes , par M. le docteur
 Chardon, sera l'objet d'une sérieuse appréciation dans notre prochain nu-
 méro.                                                          A. V.

                         Aimé     VINGTRINIER,       directeur-gérant.