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88 CHROMQUE LOCALE. — Le discours de M. Bouillier sur l'Institut et les Académie» de province, que nous avons publié dans la Bévue de novembre, a eu un grand retentis- sement dans la presse, dans l'Institut et dans les Académies de province. Parmi les nombreux journaux de Paris qui en ont rendu compte , nous devons citer les Débats et l'article de M. Saint-Marc Girardin qui en est la plus vive et la plus complète approbation. Mais, ce qui importe plus, l'Institut lui-même s'en est ému et l'a renvoyé à l'examen de sa commission administrative. Enfin, le plan de M. Bouillier n'a pas reçu un moins bon accueil dans les Académies de province. Nous ne savons ce qu'il en résul- tera pour le moment, mais nous ne doutons pas que celte idée, si vraie et si féconde, d'une fédération des Sociétés savantes autour de l'Institut , ne doive tôt ou tard se réaliser. — M. Bonnet a lu, dans une des dernières séances de l'Académie, un travail sur l'oisiveté des classes riches qui a été fort applaudi. A une grande élévation morale, ce travail joint une vive critique de certains travers de notre temps. — Après un brillant examen M. Duparay, professeur de rhétorique au collège de Châlon, a été reçu docteur à la Faculté des Lettres de Lyon, ces jours derniers ; nous rendrons compte de sa thèse française : Des principes de Corneille sur l'art dramatique, travail intéressant.qui révèle un inves- tigateur patient et habile, et de la thèse latine : De Pétri venerabili vita et operibus, qui dévoile des qualités non moins précieuses et non moins solides. Cette dernière fait honneur aux presses châlonnaises, nous en féli- citons notre confrère, M. Montalan. — Nos théâtres ont l'heureuse chance de traverser triomphalement le rude moment où nous nous trouvons. Sémiramis, les Amours du Diable et surtout le talent hors ligne de M me BESSIN-POUILLEY, ont le privilège d'attirer le public. Aux Célestins, les Chevaliers du Brouillard poursuivent, sans in- quiétude, le cours de leurs succès. — Un nouveau journal vient de paraître à Béziers. Sous la direction habile de M. Fernand Lagarrigue la Revue Bibliographique du midi se dis- pose à rendre compte des ouvrages qui paraîtront en Province, de la Loire aux Pyrénées ; c'est une bonne pensée à laquelle nous nous empressons d'applaudir. — L'importance que prend chaque jour la Gazette Médicale de Lyon et l'impulsion que va lui donner son nouveau directeur, obligenl la Revue du, Lyonnais à une concession ; en sœur bien apprise elle cède son jour à la Gazelle et désormais elle ne paraîtra que le cinq au lieu du premier. A. V. Aimé VWGTRINIER, directeur-gérant.