page suivante »
GALLO-ROMAIN. 23 La position des lieux, la nature des décombres, leurs dis- positions nous amèneront peut-être a établir une opinion différente de celle qui a eu cours jusqu'à présent. En passant en revue ce qui a été dit à ce sujet, nous fe- rons remarquer de nombreuses contradictions et l'absence complète de témoins venant a l'appui de l'explication donnée. Nous lisons, dans le Lyon souterrain d'Artaud, page 97 : « En 1818, lorsque l'autorité municipale nous permit de « faire fouiller une partie du terrain de la naumachie, nous « reconnûmes la bouche du canal qui traversait le jardin de « l'Oratoire et amenait les eaux dans le bassin naumachique « a vingt pieds plus bas. Dans ce même réservoir , sur le « sol garni de deux rangs de carreaux, nous avons remar- « que, du nord à l'est, un canal plus petit qui a dû recevoir « jadis toutes les sources des environs de la Croix-Rousse, « ensuite un émissoire, formant un troisième canal, se diri- « géant vers la rue des Auges , pour se rendre sans doute « à celui des Terreaux vers la rue du Bessard. Dans un « Mémoire sur les fouilles de la naumachie de Lyon, nous « avons parlé des objets qui y ont été trouvés, de plusieurs « médailles du haut, du moyen et du bas-empire, surtout « des inscriptions relatives aux députés gaulois qui avaient « leurs places désignées dans cet amphithéâtre ; mais ce « que nous n'avons peut-être pas dit, c'est qu'en général le « pourtour du sol de cet édifice devait être voûté ; nous en « jugeons par les grottes inclinées qui supportaient les « premiers rangs des gradins de la partie méridionale et par « le mouvement régulier du terrain qui est a l'est du terrain « naumachique. « Il serait à désirer que M. le Maire fit élever, au milieu « de cette enceinte circulaire, une colonne ou une fontaine « qui rappelât le souvenir de ce monument important, dont « il ne reste plus aucun vestige apparent. »