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            EN TRAIN EXPRESS.                      7


             IV. SOUS TERRE.

Le sphinx de granit qui défend l'entrée
Des lieux infernaux, se hérisse en vain ;
L'hypogrifîe accourt ; son poitrail d'airain
Ouvre jusqu'au cœur la terre éventrée.

Lamentable voie ! une Ombre éplorée
Remplit de clameurs son lit souterrain :
« Maudits ! vous troublez l'Incube sacrée
" Qui, pour le vieux Temps, couve l'Å“uf humain !

« Enfants libertins de l'Isis austère,
« Pensez-vous ravir l'amoureux mystère
« Dont le flanc s'émeut, dont le front rougit ?

« Remontez au jour que ma nuit insulte !
<• Nul impunément ne brave l'occulte,
» Le vivant y meurt, le mort en surgit ! »


                 V. PROJET.

Cottage embaumé ! nid délicieux !
Suspendons ici ma course inconstante ;
Là, je cueillerai ce fruit qui me tente,
Là, je fleurirai l'autel de mes dieux î

Toi qui tends là-bas la joue éclatante,
En ralentissant ton fuseau joyeux,
Es-tu, blonde enfant, l'ange de l'attente ?
Me voici, j'accours, ouvre-moi tes cieux !

Fleurette des prés, abrite mon âme,
Comme un papillon qui, le soir, se pâme
Au sein d'un bleuet, sa douce prison.

Mais voici déjà mon rêve à cent lieues ;
Il se meurt au loin dans les vapeurs bleues ;
0 mon pauvre cœur ! change d'horison !