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                   NOTICE SUR ANDRÉ D'ESPINAY.                              33

   Il est à croire que noire illustre Cardinal qui avait été re-
connu par le Consulat pour archevêque et seigneur naturel de
la ville de Lyon, et qui en avait reçu de beaux présents, con-
tribua plus que personne à l'édit royal du mois de décembre
1405, qui donnait la noblesse à nos échevins et à leur pos-
térité.
   Vers ce même temps, Octavien de Saint-Gelais, nommé
évéque d'Angoulême par Alexandre VI, fut sacré dans l'église
de Saint-Paul, en présence du roi et de toute sa cour. Il est
à présumer que Mgr d'Espinay fut le consécrateur du poète
mitre.
   Charles continuait à rester à Lyon malgré les symptômes
de peste (1) qui s'y étaient manifestés. On lit, dans le verbal
de sa séance du 24 février 1496, que le Consulat commit, ce
jour-là, François de Gênas et plusieurs autres échevins pour
aller visiter l'hôpital de Saint-Laurent des Vignes (2), et « ad-

Baux, nous a communiqué une expédition sur vélin, porte la signature de
Barthélémy II, de Bellièvre , ancien intendant du cardinal de Bourbon.
C'était le notaire de l'archevêché et le père de Claude de Bellièvre , auteur
du Lugdunum priscum. Il vivait encore en 1511.
  (t) On donnait alors le nom de peste à toute espèce d'épidémie, et, sans
doute, on considérait comme telle la maladie que l'armée française avait rap-
portée de Naples. A Rome, où on appelait cette maladie le mal français, il
parut un opuscule ayant pour titre : Traclatus cum consiliis contra puden^
dagram seu morbum gallicum : Impressus Rome per magistrum Petrum de
Latarre: Anno M.CCCC.LXXXXVII : Die XXII Nouembris sedente Alexan-
dre sexto Pontifîee maximo. Pcl. in-4 (B. de L.). Ce traité a pour auteur
Gaspar Torella, de Valence, évêque de Saint-Juste, en Sardaigne, qui le dédia
au cardinal César Borgia, vicomte de Valcntinois.
   (2) Cet hospice était sur la rive droite de la Saône, hors les portes de
Saint-George. Le 27 mars suivant, le Consulat s'entendit avec les officiers
du roi pour faire sortir de la ville « les malades de la grosse veyrolle, ladres
cl autres pauvres malades contagieux venus et arrivez en cette ville depuis
quelques jours en çà , lesquels le Roy nostre Sire veut estre mis hors la
ville pour éviter la contagieuselé, et tenir ladite ville, à l'aide de Dieu, en
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