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DV BDGEY. 389 nevois sont envahis par les armées de ces princes. Le comte de Savoie remporte d'abord, à Mont-de-Mortier , une victoire falaleaux Genevois. Enorgueilli de ce succès, il considère comme une proie facile les possessions de ses ennemis dans le Bas-Bugey. Il y pénètre à la tête de son armée. Pour se ven- ger d'Hugues de Genève, seigneur d'Anlhon, il vient assiéger le bourg el le château de Varey, appartenant à cet allié du dauphin. Les princes, partisans d'Edouard, accourent à son aide. Eudes de Bourgogne lui envoie des hommes d'armes; le comte de Fribourg, Jean de Châlon et le comte d'Auxerre, accompagnés d'une foule de chevaliers et d'écuyers, s'y ren- dent avec des troupes et couvrent la plaine sous Varey de leurs pavillons armoriés. Cependant, le dauphin Guigues, déterminé à une bataille décisive, invoque le concours de tous ses partisans et alliés el se voit bientôt environné d'illustres bannières. Le comte de Genevois, Jean de Châlon, seigneur d'Arlay, le comte de Va- lenlinoiSj le seigneur Remond de Baux , prince d'Orange , Hugues d'Anlhon contribuent à former une armée considé- rable, inférieure, toutefois, â celle d'Edouard. Le hasard pro- cure encore au dauphin un vaillant champion : c'était Alphonse d'Espagne , à la tôle de quelques compagnies françaises. On l'appelait le grand Chanoine, parce qu'il avait été chanoine archidiacre de l'église de Paris. Il avait changé le camail contre l'épée ; fait chevalier après de beaux faits d'armes , il allait prendre le commandement d'une petite armée, sur la frontière de Gascogne, contre des compagnies franches qui infestaient celle province. Avant l'arrivée de celte armée dauphinoise dans la plaine de Sainl-Jean-le-Vieux , le capitaine du château de Varey avait fait, pour se défendre, tout ce qu'on pouvait exiger d'un homme de cœur. Ne pouvant plus résister à des forces si su- périeures, il s'était vu dans la nécessité de capituler. On était